Petite commune de la Nièvre, elle a connu son heure de gloire entre 1850 et 1930 avec le thermalisme. Sa position géographique, à 320 mètres d’altitude et au pied des contreforts du Morvan, en fait une station thermale particulièrement recherchée. Ses sources étaient déjà connues des romains sous le nom « d’aquae nisinari ». Des fouilles entreprises au XIXe siècle ont mis au jour les vestiges de leurs thermes. Les sources restèrent longtemps ignorées à la suite des invasions barbares successives. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que les médecins commencèrent à s’intéresser à leurs vertus curatives. Nous voici au point de départ de la renommée de Saint-Honoré-les-Bains.
Les eaux à la fois sulfurées et arsenicales se répartissent en trois sources chaudes : la « Garenne » (30°C), les « Romains » (27°C) et la « Crevasse » (24°C). Leur débit total a atteint jusqu’à 1 million de litres par jour : elles traitent les affections allergiques et inflammatoires, l’asthme, la bronchite chronique, les maladies du nez de la gorge, des oreilles, mais aussi des séquelles infantiles telle que la coqueluche. Les cures durent 21 jours par le biais de gargarismes, de douches et de bains.
Aussi, de nombreux curistes se déplacent dans la cité thermale, et la ville développe rapidement une activité hôtelière en parallèle pour accueillir tout ce petit monde. Les familles les plus huppées y feront construire leur résidence secondaire.
Toute cette population amène la ville à se doter d’un casino, d’un théâtre, de courts de tennis, d’un centre équestre, d’un golf, d’une piscine et d’un kiosque à musique. Juste de quoi se distraire en toute quiétude.
Quoique plus discrète aujourd’hui, l’activité de thermalisme reste et restera à jamais le fleuron de la commune.
Si toutefois vous allez en cure à Saint Honoré les Bains, préférez ceci...
...à cela. C’est meilleur pour la ligne.