Au début des années 70, par l’intermédiaire de René Duris, alors président de L’Union Berrichonne du Loiret, j’ai eu l’occasion de rencontrer les « Demoiselles Michard ». Celles-ci habitaient à la Châtre ; elles se consacraient à la confection des fameuses coiffes carrées à fond bleu de La Châtre ; je ne pense pas me tromper en affirmant que ces coiffes étaient leur passion.
Au cours d’une de nos rencontres unes des « Demoiselles » m’avait signalé que le bleu des coiffes avait été importé d’Italie par les d’Albret.
S’il ne me serait jamais venu à l’idée de mettre en doute ces paroles, je dois bien reconnaître que je n’en avais pas bien compris le sens et qu’elles ne m’avaient pas du tout éclairée.
Or, tout récemment, une amie m’a prêté un livre traitant de la vie des BORGIA, et là, j’ai appris que César Borgia un des fis du Pape ALEXANDRE VI avait épousé Charlotte d’ALBRET.
Le roi LOUIS XII avait sollicité du pape l’annulation de son mariage avec JEANNE DE FRANCE, afin d’épouser ANNE DE BRETAGNE ; ALEXANDRE VI ayant répondu favorablement à cette demande, Louis XII accorda à César Borgia, le titre de Duc de VALENTINOIS et l’autorisa à épouser Charlotte d’Albret, une jeune fille de noble naissance.
Lors de son mariage, celle-ci devint propriétaire de plusieurs terres et notamment celle de La Motte-Feuilly où elle vécut environ 10 ans jusqu’à sa mort en 1514. Or, La Motte-Feuilly se trouve à 9 kilomètres de La Châtre.
Et voilà comment il m’aura fallu juste un peu plus de 45 ans pour boucler la boucle.
Jacqueline LE ROUX
Union Berrichonne du Loiret
Mars 2017
Source : Sang et beauté le roman des Borgia de Sarah Dunant