La fabrication des sabots
Article mis en ligne le 20 août 2020
dernière modification le 16 mai 2023

par Yannick
Noter cet article :
0 vote

Les sabots

Il y a encore quelques dizaines d’années, porter des sabots était un usage « normal ». Leurs utilisateurs les considéraient comme des chaussures pratiques et confortables. L’épaisseur du bois permet l’isolation du froid et de l’humidité et la largeur de la semelle empêche de s’enfoncer dans la terre humide.

La forme du sabot n’est pas due au hasard ; la pointe du sabot sert au décrottage de la semelle. Le principal défaut de ce type de chaussure est son usure, ce qui explique que les sabotiers ne manquaient pas de travail !

Les bois utilisés par le sabotier sont le bouleau, le pin ou le sapin, le hêtre ou l’aulne. Une fois choisi, l’arbre est écorcé et coupé en billes d’un mètre qui sont ensuite découpées en trois morceaux. La longueur de ces morceaux correspond en fait à la plus grande pointure fabriquée (du 46).

Le bois se travaille quand il est à moitié sec. Le sabotier fixe le bloc de bois sur le billot, et à l’aide d’une large hache à bûcher au manche court et désaxé, il dégrossit le bloc de bois pour lui donner la forme extérieure du sabot. Cette opération s’appelle le bûchage. Pour finir de donner sa forme au sabot par une sorte d’épluchage précis et dur du bois, le sabotier utilise un paroir, un outil en forme de sabre fixé par un anneau au billot. Après cette opération appelée parage, le sabot a sa forme extérieure et le sabotier peut dès lors le creuser. Pour cela, il utilise des petits outils comme la vrille, la gouge, la tarière ou le boutoir. Ensuite les sabots sont polis et décorés au goût de la personne.

On trouve différents types de sabots pour différents usages :
 Les sabots de bergère : ceux-ci sont ouverts et la bride était ornée de laine de mouton ;
 Les sabots de galvacher : ils ont la pointe très relevée pour permettre à son utilisateur de marcher dans les hautes herbes et de les écarter. Ils ne comportent pas de bride en cuir ;
 Les sabots « trous de lapin ». Ils ressemblent dans leur conception aux sabots du galvacher, mais sans pointe proéminente ;
 Les galoches. La semelle est en bois et une tige de cuir à lacets est cousue sur ce support. Les écoliers des XIXe et début XXe siècles les ont beaucoup utilisées et usées.

L’artisanat du sabot a surtout commencé à décliner au XXe siècle, avec l’arrivée en France, après la seconde Guerre mondiale, de la botte en caoutchouc.

Malgré ce déclin de l’activité, et comme dans le reste de la France, mettre des sabots n’est plus d’usage. Cela dit, la tradition de les porter se maintient quand même un peu de nos jours. Pas au quotidien, non, mais principalement au sein des groupes folkloriques qui défendent un patrimoine immatériel.

qrcode:[La fabrication des sabots->https://www.maisondesprovinces.fr/spip.php?article642&lang=fr]

qrcode:https://maisondesprovinces.fr/spip.php?article642

Recommander cette page





Dans la même rubrique

Assemblée générale de l’Orléanais
le 13 février 2022
par Eric
Les moulins « pivot » du Loiret
le 23 septembre 2021
par Eric
Aristide Bruant, enfant de Courtenay
le 15 novembre 2020
par Eric
Voyage à Paris
le 22 avril 2019
par Eric
La croix de Chandry
le 25 février 2018
par Eric