Fêtes de Jeanne d’Arc 1936
Le 28 décembre 1935, le conseil d’administration et la commission des fêtes de l’Union berrichonne du Loiret se réunissent. Ils sont informés que la ville d’Orléans, « aux fins de rehausser les fêtes de Jeanne d’Arc, a demandé aux sociétés régionalistes de faire une grande démonstration des Provinces » pour le 8 mai 1936.

Au jour dit, les participants sont convoqués à huit heures trente au siège de l’U.B.L sis à l’hôtel de Rouen. A neuf heures, on examine les vingt et un couples costumés qui sont appelés par M. FEUILLET, président de la société depuis le 8 mars 1936.

« A neuf heures dix, les couples sont alignés avec vielle (Georges CHARASSON, trésorier adjoint) et cornemuse en tête ; le président ouvre la marche du cortège qui se rend place du Martroi, point de concentration, sous les bravos de la foule qui acclame nos Berrichons. Au Martroi, l’Union reçoit une gerbe qui devra être déposée à la statue et une pancarte qui est remise à M. CHARTRAIN et sa compagne M^lle Jeanne GUILLOT porte la gerbe. »

Le groupe se place parmi les autres provinces et le défilé parcourt les rue Bannier, boulevard de Verdun, rue de la République, pour venir se former place du Martroi face à Jeanne d’Arc. Les gerbes sont déposées au pied de la statue.

C’est sans doute peu après qu’est prise la photographie ci-dessous. Cette carte postale avait fait l’objet d’une parution dans la République du Centre du 21 mars 2000 accompagnée d’une demande d’identification. M^me DEPARDAY, de La Chapelle Saint-Mesmin, écrivait alors au journal : « … c’est moi-même le 8 mai 1936, le jeune homme dont le nom m’échappe était de Saint Jean le Blanc, et les deux vielleux venaient tout droit du Berry. C’était la halte au Martroi, après l’hommage à Jeanne d’Arc, pour repartir par la rue Bannier. Orléanaise de parents berrichons, ce fut mon dernier défilé… » M^me Michèle BELLOUET, de Saint Jean le Blanc, reconnaissait son père, âgé en 2000 de 93 ans. Il s’agit de M. Marcel CHARTRAIN, ancien bourrelier de la place Saint Charles à Saint Jean le Blanc. Elle désignait la demoiselle comme étant « Jeanne GUYOT ».

Durant une demi heure, diverses musiques se font entendre.

Le cortège se forme et reprend sa marche par les rues de la Hallebardes, du Tabour, Royale et Jeanne d’Arc. Il se rend à la mairie pour se disloquer à l’issue d’un vin d’honneur offert par la municipalité aux présidents de sociétés et demoiselles porteuses de gerbes.

A onze heures, les Berrichons se retrouvent à l’hôtel de Rouen en compagnie de leurs parents et amis où un rafraîchissement leur est offert. On chante et danse au son de la vielle et de la cornemuse.

« A midi trente, on se quitte en se disant à l’année prochaine. »

Source : Pvx U.B.L 1936 – photo « République du Centre »