Le mot de la présidente - Fêtes johanniques 2019
Article mis en ligne le 9 mai 2019
dernière modification le 14 mai 2023

par Yannick
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Roseline Éthoré
Présidente de l’UARL

Fêtes johanniques 2019

Une fois de plus, en 2019, la Maison des Provinces a participé au cortège commémoratif des fêtes Johanniques. Ce rendez-vous annuel existe en fait pour l’association depuis 1936 sans qu’aucun de ses membres ne pense à le remettre en cause.

Cette constance peut soulever quelques interrogations. Est-ce une certaine forme d’obligation, d’habitude, de tradition qui nous conduit vers les mêmes rituels de préparation et de mobilisation ? En fait j’ai la conviction que c’est bien plus fort que tout cela, sinon cette réunion ne résisterait pas aux évolutions que nous connaissons et traversons.

Les Fêtes Johanniques ont ceci de particulier qu’elles appartiennent à la fois au passé et au présent de la communauté orléanaise. Elles savent à la fois garder l’esprit de l’Histoire et s’inscrire dans une dynamique bien présente par exemple avec la mise en place du set électro du 7 mai au soir. Elles parviennent, le temps de quelques jours de festivité, à provoquer comme un arrêt sur image pendant lequel Orléans se rassemble autour de l’envie de partager une forme d’apaisement et de communion collectifs. Du reste un proverbe local ne dit-il pas que « Lors des célébrations du 8 mai la moitié d’Orléans regarde l’autre moitié défiler » ?

Les membres de la Maison des Provinces n’échappent pas à cette dynamique et se nourrissent de pouvoir y participer. Inlassablement la préparation des « Fêtes de Jeanne d’Arc » se fait en douceur, en cherchant chaque année à faire aussi bien, sinon mieux que l’année précédente. Puis le 8 mai arrive… et c’est environ 300 personnes qui rentrent à la Maison des Provinces pour se costumer, accorder les instruments, prendre des nouvelles des uns et des autres entre deux habillages ou réglages de costumes de dernière minute. C’est aussi toute cette communauté qui se retrouve rue d’Escures dans l’attente du démarrage du cortège avec son lot d’inévitables images insolites coincées entre échasses, poussettes d’époque, instruments de musique, paniers, drapeaux, couleurs qui vont du sombre des costumes des provinces du Centre au chatoyant des costumes des Antilles.

Puis le cortège démarre… et là encore on assiste et l’on vit un mélange improbable de moments à la fois protocolaires notamment lors du passage du cortège devant la tribune officielle ou de l’hommage des Provinces et extrêmement informels et conviviaux comme lors des échanges avec le public et des applaudissements que l’on reçoit avec humilité, plaisir et sincérité.

La fête s’achève en fin d’après-midi, avec certes une vraie sensation de fatigue, mais aussi l’envie de partager une fois encore ses impressions : « Ah t’as vu, il y avait quand même du monde malgré les prévisions météo ! », « Bon ça aurait pu être pire, on a échappé à la pluie », « Je crois que la calèche avec les musiciens ça a vraiment plu ! », « Et le nouveau drapeau, vraiment il rend bien, mais bon il faut qu’on trouve un système pour mieux le fixer ! »…

Bref, même s’il est temps de rentrer chez soi, on sait tous que l’histoire n’est pas finie… C’est ça la vraie magie de ces fêtes… une forme d’éternité… quelque peu hors du temps.

Roseline Ethoré
Présidente de l’UARL

9 mai 2019

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