Les danses de la Nièvre et du Morvan
Article mis en ligne le 14 novembre 2017
dernière modification le 16 mai 2023

par Yannick
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Les nivernais et morvandiaux aiment la fête, la musique et la danse. Chaque événement festif est pour eux l’occasion de perpétuer la pratique des diverses formes de danses traditionnelles que leur tempérament a su apprivoiser et personnaliser. Ainsi une bourrée, une valse, une scottish morvandelles sont bien différentes de leur homologues berrichons, auvergnats ou d’autres régions.

Voici la liste des principales danses pratiquées dans la Nièvre et le Morvan. Les explications donnent une idée sur la façon dont les nivernais et morvandiaux les ont "personnalisées".

La bourrée :

Il s’agit d’une danse dynamique, peut-être la danse la plus rassembleuse, voire la plus typique du Nivernais et du Morvan dont l’origine étymologique proviendrait du verbe bourrer, signifiant frapper et chasser violemment en Belgique ou encore se bagarrer en Suisse.

La première bourrée serait apparue en France en 1555 dans les ballets de cour. De nombreux compositeurs l’utiliseront, plus ou moins stylisée, mais toujours avec la notion de danse énergique et enjouée. La période baroque lui donnera une place d’importance dans sa musique, bien qu’à cette époque elle ne soit plus dansée.

La bourrée réapparaîtra comme danse au XIXe siècle toujours aussi dynamique, avec la distinction des bourrées à 2 temps (Berry, Bourbonnais) et à 3 temps (Auvergne, Limousin, Morvan). Elle peut être dansée en ligne, en quadrette, en rond.

La polka :

Beaucoup plus récente, elle semble apparaître en Bohême vers 1830, presque simultanément à l’invention de l’accordéon. Sa propagation se fera d’est en ouest à travers les ballets. Elle est attestée être dansée à Paris en 1844.

Dans notre folklore, la polka a revêtu de nombreuses formes, désignée par le nom d’un animal (le lapin), d’un objet (le balai), d’un musicien (à Clément, du père Mâchin) ou encore suivant la manière dont elle est dansée (piquée, sautée).

La scottish :

Même si le nom de cette danse signifie « écossaise », elle n’en a aucune origine. Danse de couple à deux temps, en position de danse de salon, elle est très appréciée des danseurs. Sa popularité tient probablement à la relative facilité d’apprentissage du pas de base, renforcée par une grande diversité de figures additionnelles possibles. Ce qui permet aux néophytes comme aux danseurs chevronnés d’y trouver un plaisir renouvelé.

Danse populaire non traditionnelle et d’origine incertaine, elle serait allemande ou hongroise. Comme la polka, elle arrive dans les bals parisiens vers 1849. Elle est introduite ensuite en Angleterre sous le nom de « German polka ». Elle s’est répandue jusque dans l’Océan indien. En Scandinavie, on la connaît sous le nom de « reinlander ». Il est difficile de comprendre pourquoi elle porte le nom de scottish, peut-être parce qu’elle s’est inspirée, au début, de certains pas d’une danse écossaise mélangés à des figures de valses.

Chaque mouvement dure quatre temps musicaux, le premier comprend six pas alors que le second n’en comprend que quatre. L’accomplissement complet des pas se fait sur quatre mesures, soit seize temps.

On apporte de la variété à cette danse en la couplant avec d’autres pas, tel celui de la valse (le cotillon vert), qui apporte une rupture rythmique intéressante.

Le branle :

Le branle est une danse ancienne, qui s’effectuait en formant une chaîne en progressant sur un côté, façon de danser que l’on retrouve dans le folklore breton.

Le branle était très populaire au XVIe et XVIIe siècles à travers son intégration aux entrées de ballet de cour.

L’ancienneté du branle comme danse folklorique est avérée. L’expression du répertoire, de la simplicité des pas, de la chorégraphie et du tempo en font souvent des danses moins spectaculaires, plus faciles à apprendre.

Ils n’en demeurent pas moins représentatifs de l’expression populaire, à travers les titres qui font référence à la nature (le Saut de Gouloux, Anost, Arleuf), aux animaux (le rat, le jars, la chèvre), à l’environnement social (des vieux).

La valse :

Danse d’origine allemande dont le nom est dérivé du verbe « walzen » signifiant se tourner, rouler.

On la danse soit seule, ou associée à la bourrée (bourrée valsée à 8, bourrée valsée d’Ouroux), à la scottish (cotillon vert, déjà évoqué plus haut).

La mazurka :

La mazurka est une danse d’origine polonaise et semble déjà exister au XVIe siècle comme danse populaire. Elle se disperse en Europe au cours du XIXe siècle.


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