Bibracte, capitale des Eduens
Article mis en ligne le 23 octobre 2017
dernière modification le 16 mai 2023

par Eric
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Bibracte était la capitale des Eduens, développée surtout au 1er siècle avant notre ère. Dans ce centre celte important se côtoyaient l’aristocratie de l’époque et des artisans (orfèvres, potiers, forgerons, …). Ce site remarquable est situé dans le Morvan au sommet du mont Beuvray

La première mention de Bibracte dans l’histoire a été faite par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules concernant l’année -58 et la bataille de Bibracte. Celle-ci est à nouveau mentionnée en -52 lorsque César s’interroge sur les intentions de ses alliés Éduens qui ont rejoint la révolte et couronnent Vercingétorix roi des Gaules à Bibracte. Puis la cité disparaît dans l’histoire.

À partir du 16e siècle, un engouement naît chez les savants et les hommes d’église pour leur passé local, ce qui les conduit tout naturellement à se poser la question de l’emplacement de Bibracte. Trois thèses s’opposent alors. D’aucuns situent Bibracte à Autun, d’autres à Beaune et les derniers au Mont Beuvray. Les anciennes appellations de cette colline, Beuvrect ou Bevrect, ne sont pas sans rappeler le nom de la cité celte.

Il faudra attendre le 19e siècle et les recherches de Jacques Gabriel Bulliot pour que la théorie du Mont Beuvray soit admise. En 1851, Bulliot décide de faire une communication au Congrès de la société française d’Archéologie sur une antique chapelle (La chapelle Saint-Martin au Mont Beuvray) au sujet de la christianisation du pays éduen.

C’est l’intérêt de l’empereur Napoléon III pour les batailles de la Guerre des Gaules qui va accélérer les choses, et officialiser les idées de Bulliot. Les recherches officielles débuteront en 1867, et l’archéologue fouillera le site jusqu’en 1895, levant tous les doutes quant à la situation de Bibracte.

Son neveu Joseph Déchelette, qu’il initie aux fouilles, continuera les travaux jusqu’en 1907, faisant à son tour de nombreuses et remarquables découvertes sur la cité disparue.

Jacques Gabriel Bulliot (1817 - 1902)
Joseph Déchelette





















Bibracte était protégée par de puissants remparts dont les fouilles ont permis de reconstituer l’histoire. La cité a vu se succéder deux enceintes différentes. Les recherches menées sur place ont également relevé une organisation du site par quartiers (celui des potiers, des artisans du métal, …).

Au centre de la rue principale se dresse un bassin monumental en granit rose dont l’orientation transversale correspond au lever du soleil durant le solstice d’hiver et au coucher du soleil durant le solstice d’été. L’évacuation des eaux se faisait par l’entrée nord, en aval, se poursuivant par une canalisation. L’approvisionnement en eau n’a cependant pas encore été découvert.

Sur l’oppidum on compte une dizaine de sources et cinq fontaines. La fontaine Saint-Pierre était un lieu de culte et de pèlerinage dans laquelle on a retrouvé des pièces de monnaies et des ex-voto.

Ce site fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1984.

Depuis 1996, le site abrite le musée de la civilisation celtique. La construction architecturale du bâtiment correspond à l’évolution des âges de l’humanité : base en pierre taillée, mur poli de pradesh et toit métallique. Les façades offrent de grandes baies vitrées au regard des visiteurs.

Le musée possède peu de collections propres, la plupart des objets exposés provenant d’autres musées, et présente la vie quotidienne d’une cité celtique de 5 à 10 milliers d’habitants, ce que les fouilles archéologiques révèlent petit à petit.

(source : Wikipédia)

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