La Pastourelle...une tradition de La Châtaigne
Article mis en ligne le 11 mars 2017
dernière modification le 16 mai 2023

par Yannick
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Tous les ans, nous élisons au sein de « La Châtaigne » une jeune fille - La Pastourelle -qui représentera notre association lors de diverses manifestations.

Notamment aux fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, lors du défilé des Provinces françaises du 8 mai, où elle accompagne les muses des autres régions pour offrir à Jeanne d’Arc le bouquet de « Provinces et Traditions en Loiret ».

A cette occasion, un costume spécifique est confectionné par notre couturière Michelle BRUNET.

Voici quelques-unes de nos pastourelles.

Marine Imbault

La Pastourelle 2008-2009 - Marine Imbault - porte un costume de Saint-Bonnet qu’elle nous décrit : Mon costume est celui d’une jeune fille de 1830 de la région de Saint-Bonnet, près de Riom, au nord de Clermont-Ferrand. C’est le plus ancien costume connu en Auvergne.

Il se compose de deux pièces principales : La jupe et le caraco qui sont en lainage uni et foncé.

 La jupe est froncée en tuyaux d’orgues. L’arrière est retroussé et accroché avec un remonte-jupe. On raconte que les femmes qui allaient laver le linge à la rivière, marchaient sur leur jupe en se relevant ; et ont pris l’habitude de porter la jupe relevée.

Une jeune fille plus coquette a eu l’idée de mettre une doublure de couleur pour faire plus joli et c’est ainsi que ce type de jupe nous est parvenu. Cette jupe est portée sur un jupon de couleur, lui-même porté sur un jupon de lingerie blanche.

 Le caraco est cintré et lacé devant. Il est agrémenté de brassards de couleur les jours de fête et est porté sur une chemise ancienne de toile blanche.

 Le tablier quant à lui est une protection et non un ornement. Il est donc porté large et aussi long que la jupe.

 Un châle imprimé recouvre les épaules et se trouve maintenu dans le caraco.

 Je suis chaussée de bas blancs et de chaussures noires.

 Pour terminer, ma coiffe est en toile blanche rustique, à longs pans tombant sur les épaules. Le fond est froncé en tuyaux d’orgues en haut et en bas. Cette coiffe est portée sur une sous-coiffe bordée d’une dentelle amidonnée et paillée.

Au cou je porte un saint-esprit, bijou traditionnel d’Auvergne représentant une colombe aux ailes déployées. Marine Imbault


Jennifer Leconte

La Pastourelle 2007-2008 - Jennifer Leconte - nous décrit son costume : Le costume que j’ai le plaisir de vous présenter est celui d’une jeune fille des environs de Brive, à la fin du 19e siècle.
Il s’agit d’un costume de ville composé de 2 pièces principales : La jupe et le caraco .

 La jupe découvre la cheville comme partout en Limousin. Elle est montée à plis : Un pli creux central, entouré de plis couchés.

 Le caraco est ajusté par des découpes devant et derrière qui se terminent par des fentes. Le col droit est garni de dentelle, ainsi que les manches.

Ce costume marque une évolution par rapport aux costumes du début du 19e siècle :

  • Les robes étaient d’une seule pièce
  • Les jupes étaient montées en fronces à l’ancienne.

 Une autre pièce du costume, Le tablier :
A plis apparents fixés sur la ceinture et non dedans, il est porté sous le caraco. Il est orné de deux bandes de velours au bas et sur les poches. Il est grand et large, c’est un vêtement de protection.

 Bas et chaussures : Je suis chaussée de bas blancs dans des souliers noirs, simples à lacets.

 Enfin, pour terminer voici La coiffe :
Le fond est formé de bandes brodées et ajourées, reliées entre elles par de la mousseline. Une passe assez large est ornée de rubans brochés, noués en larges boucles. Jennifer LECONTE


Virginie Lachaud

Elue en septembre 2000, Virginie LACHAUD a été notre Pastourelle pour les années 2000 et 2001. Elle fut également 1re demoiselle d’honneur de « Provinces et Traditions en Loiret ». Elle nous décrit son costume : Je vous présente le costume de mon pays natal, Travassac, en Corrèze.

C’est une région plutôt pauvre, agricole, et dont la seule ressource a été pendant longtemps une carrière d’ardoise fine qui faisait travailler toute la région ; elle est aujourd’hui fermée mais on peut encore la visiter.

Voici donc un costume de jeune fille des années 1850-1860 qui était porté le dimanche. Très simple il reflète la condition des Limousins de cette époque. Il est constitué principalement de 2 parties :

 La jupe portée sous le mollet, possède un « pli de rallonge ». Comme son nom l’indique, il servait à rallonger la robe quand les jeunes filles avaient grandi, ou à retoucher l’usure de bas de la robe.

On pense que les rubans de velours que l’on trouve parfois sur les robes de cette époque pouvaient masquer les marques des plis de rallonge décousus. Le devant de la jupe est monté à plis couchés ; l’arrière est entièrement monté en fronces à l’ancienne.

  Le caraco est porté sur la jupe et le tablier. Il est ajusté par des découpes dont les coutures sont ouvertes en bas. Le devant est lacé sur un plastron de même tissu. L’encolure ainsi que les manches sont bordées d’une petite dentelle.

 Autre pièce du costume, Le tablier, noir, est très enveloppant, garni de plis religieux.

Ce costume est porté sur deux jupons, un jupon blanc brodé et un jupon de couleur. L’hiver les limousines pouvaient porter jusqu’à 5 jupons : en laine, en flanelle, tricotés...

 Des bas blancs, des chaussures noires lacées, des mitaines sans doigts pour les jours de fête complètent ma tenue.

 pour finir La coiffe. Elle différenciait les villages. Il s’agit d’une coiffe dont le fond est brodé à la main, les deux passes larges sont superposées, les bandes de petits plis sont à la même hauteur. Il faut remarquer que l’on retrouve ces mêmes plissés sur la grande passe des barbichets [1].

Un petit lien ajuste la coiffe à l’arrière. Une sous-coiffe bleu clair enferme les cheveux et met en valeur la broderie. Le bleu ne s’utilisait que pour les jeunes filles.

Enfin ma tenue est complétée par un petit bijou de ma région, en émaux. Virginie LACHAUD


Lenaig Boschel, notre pastourelle 2002 a par ailleurs été « Muse » de l’Union des Amicales Régionalistes du Loiret.


Lenaig Boschel


Recherche, reconstitution, réalisation des costumes et Crédits Photos : Michèle Brunet
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